Acheter un mathusalem de champagne du domaine Miraval signé par Brad Pitt, offrir un magnum spécial des vignes de George Clooney ou régaler vos collègues avec une barrique de vin blanc de Correns... le tout pour la bonne cause. C’est pêle-mêle l’idée de l’association des maîtres vignerons bio corrensois dont la vente aux enchères se tiendra le 20 juin au restaurant bistronomique Les Jardins du cloître à Marseille.
Les bénéfices seront reversés à deux associations: Villages durables et Solidarité paysans. "Une moitié ira au village durable en République démocratique du Congo pour financer une école de formation, contextualise l’ancien édile de Correns, Michaël Latz. L’autre moitié est pour aider les agriculteurs en difficulté. Nous voulons être solidaires à l’échelle de la planète et au niveau national."
Les stars de Correns de la partie
Parmi les lots mis aux enchères, trois barriques de vin blanc bio de Correns. De quoi tirer environ 300 bouteilles par tonneau.
D’autres domaines locaux sont de la partie. Aux côtés des vignerons du premier village bio de France, les célébrités installées dans les environs se sont associées à l’événement. "Il n’y a eu aucun souci, ils ont tout de suite accepté le principe", confie la figure locale.
Brad Pitt dédicacera un mathusalem. Lors de la dernière vente, sa barrique de Miraval s’était arrachée pour 12.000 euros. Le résident Castelverdois George Lucas fournira quant à lui trois bouteilles de son autre domaine en Californie.
Autre voisin installé à Brignoles certes, mais dont le vin est vinifié à Correns, George Clooney fournira également quelques magnums de blanc.
Reste maintenant à savoir si Guillaume Canet, parrain de l’association Solidarité paysans, se rendra dans la cité phocéenne.
Aider une région en souffrance
La dernière fois que la mise aux enchères a eu lieu, plus de 15.000 euros avaient été récoltés. Si cet événement est délocalisé, il conserve la même initiative: développer une ferme école à Goma, située sur la presqu’île de Buzi-Bulenga, dans le nord Kivu. "On forme entre 30 et 50 jeunes (dont des anciens enfants soldats) à des méthodes de culture écologique, maraîchage, petit élevage. On apprend à lutter contre l’érosion et à protéger les sols. La formation est très pratique. Ce microprojet, à un taux de réussite proche de 80%." Une vente précédente a par exemple aidé à acheter une pirogue.
Réticent aux ONG, Michaël Latz préfère ce type d’initiatives: "Quand je vois le malheur de ces gens-là depuis 30 ans de guerre au Rwanda... je me sens dans l’obligation d’être solidaire avec ce pays. C’est lié à mon histoire personnelle, avoue le natif de cette région. J’ai trouvé une équipe d’une vingtaine de Congolais qui vivent à Goma et qui sont au conseil d’administration de l’association."
Un attachement qu’il pousse au-delà de cette vente aux enchères en reversant chaque année une partie de son chiffre d’affaires vers le Kitu: "Je m’inspire de cette phrase du testament qui dit que celui qui sauve un homme sauve l’humanité. Je pense profondément que la somme de petites choses va sauver quelque chose." Dans un coin de sa tête germe une coopérative pour aider les femmes congolaises.
La mise aux enchères se déroulera le jeudi 20 juin. Un site Internet dédié à l’événement sera créé prochainement.
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